Pourquoi nous avons laissé les émotions aux portes des entreprises si longtemps ?
On les a longtemps mises de côté, ces émotions. Comme si elles n’étaient pas les bienvenues dans le monde du travail. Ça choquerait n'importe qui de devoir laisser son cellulaire à la réception mais beaucoup de gens trouvent encore normal de devoir laisser nos émotions à la porte de l'entreprise. Nos émotions, cette grande partie de notre humanité et de notre personnalité !
Comme si pour être "pro", il fallait être froid, logique, détaché. C’est ce qu’on nous a appris, non ?
L’image du "bon professionnel", pendant des années, c’était celle de quelqu’un qui garde la tête froide, qui prend des décisions uniquement sur des faits. Zéro affect. Et surtout : pas d’états d’âme au bureau !
Dans ce paradigme, les émotions étaient souvent perçues comme des perturbations, des faiblesses à dissimuler, voire des menaces pour la productivité et l'ordre.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ?!? Comment avons-nous accepté de reléguer une part aussi fondamentale de notre humanité à l'extérieur des murs de nos bureaux ?
Une vieille histoire, qui vient de loin...
Cette façon de faire ne sort pas de nulle part. Elle nous vient de l’époque industrielle, avec ses chaînes de montage, ses cadences, ses modèles standardisés. L’objectif, c’était l’efficacité. Les employés devaient embrasser le rôle de rouages interchangeables d'une machine complexe.
L’émotion, elle, était vue comme un grain de sable dans la machine, un frein à la prévisibilité et à la performance mesurable. Alors on a appris à ranger nos émotions dans notre casier. À faire comme si elles n’existaient pas. Ou du moins, pas ici, pas au travail. On nous a même appris à regarder de travers et juger ceux qui osaient venir au travail en osant être eux-même. À leurs éclats de rire on leur répondait : "On est pas ici pour rigoler" et aux larmes aux coins des yeux on disait : "C'est pas le bureau des pleurs ici".
Un costume trop étroit
On nous a donc appris à "garder pour soi", à rester calme quoi qu’il arrive. À sourire sans trop s’emballer. À encaisser sans rien dire. Et pour beaucoup, ça a fini par devenir un automatisme. Un masque. Le fameux "costume professionnel" qu’on enfile le matin.
On a demandé aux employés d’enfiler un "masque professionnel" le matin et de refouler nos véritables ressentis pour correspondre une image attendue du professionnalisme. Mon amie Aurore me confiait il y a quelques jours qu’on lui avait dit “quand tu arrives au travail c’est Actor Studio” … Ça en dit long sur le fait que ces pratiques sont encore trop d’actualités !
Sauf que sous le masque… il y a une personne. Avec ses doutes, ses envies, ses colères parfois. Et refouler tout ça, jour après jour, eh bien… ça finit par peser voire même ça finit par attaquer notre santé !
Et voilà ce que ça a coûté l’exclusion des émotions …
Quand on coupe les émotions, on ne gagne pas en contrôle. On perd en lien. Et la productivité n’est pas plus au rendez-vous quand :
👉 Les équipes qui n’osent plus se dire les choses.
👉 Les idées qui restent bloquées dans la gorge.
👉 Les gens décrochent, petit à petit.
👉 Les conflits couvent comme des cocottes minutes parce qu’on n’a pas les bons mots.
👉 Apparait une fatigue sourde que l’on n’arrive plus à nommer.
En jargon d’entreprise cela donne ça :
👉 Désengagement et démotivation : Les employés qui ne se sentent pas vus, compris ou valorisés dans leur globalité ont tendance à se désengager.
👉 Conflits non résolus : Les tensions et les malentendus s'accumulent faute d'une communication émotionnellement intelligente.
👉 Burn-out et mal-être : Refouler constamment ses émotions est épuisant. Cela contribue au stress, à l'anxiété et, à terme, au burn-out.
👉 Manque d'innovation : Un environnement où la vulnérabilité et l'expression sont découragées freine la créativité, la prise de risque et l'innovation.
👉 Turnover élevé : Les talents cherchent des environnements où ils se sentent respectés et épanouis, pas seulement exploités pour leurs compétences techniques.
Ironiquement, les conséquences de l’exclusion des émotions sont aujourd’hui les mêmes problèmes pour lesquels les entreprises investissent des fortunes… sans jamais se dire que c’est peut-être justement là qu’il faudrait commencer : Accompagner les équipes à développer leur intelligence émotionnelle.
Mais les choses bougent !
Hallelujah, le vent tourne ! On commence à voir les émotions autrement : non plus comme des failles, mais comme des informations précieuses qui nous guident. Elles sont maintenant vues comme des moteurs de motivation, le ciment des équipes, un carburant pour notre capacité à innover et influencer positivement nos baromètres de bien-être.
L’intelligence émotionnelle prend alors sa place de compétence-clé. Pas juste un truc de coach ou de RH. Un vrai outil pour mieux travailler ensemble. Pour créer de la confiance. Pour traverser les tempêtes sans s’écrouler. Pour s’inspirer les uns les autres à devenir plus performants tout en devenant des meilleures versions de nous-même !
On n’est pas là pour "faire du drama" !
Intégrer les émotions dans le monde professionnel, ce n’est pas transformer le lieu de travail en comédie romantique de Netflix. C’est juste permettre à chacun·e d’être un peu plus vrai, un peu plus aligné, et beaucoup plus heureux au travail.
L’intelligence émotionnelle qu’est-ce que ça apporte au quotidien ?
👂 une communication plus directe et transparente
💬 des équipes plus soudées et engagées
⚡ des décisions plus ancrées dans le réel
🌱 et des lieux de travail qui ressemblent à ceux qui y vivent
On n’a plus besoin de choisir entre performance et humanité. L’intelligence émotionnelle est un facteur de réussite puissant tout autant que l’intelligence cognitive ! C’est justement quand on les relie qu’il se passe quelque chose d’incroyable !
Alors la question, maintenant, c’est pas "faut-il ouvrir la porte aux émotions ?".
La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on attend pour la pousser un peu plus loin ?
Assez parlé. Il est temps d’agir. Prenons un moment pour voir comment remettre l’humain, pour de vrai, au cœur de vos équipes, de vos équipes de gestionnaires ou de votre organisation !
Contactez-moi il existe toujours une solution pour chaque situation !